"Kings" de Deniz Gamze Ergüven. La réalisatrice de "Mustang" se rate à Hollywood.
Publié le 13 Avril 2018
à 20:51
L'histoire:
1992, dans un quartier populaire de Los Angeles.
Millie s’occupe de sa famille et d’enfants qu’elle accueille en attendant leur adoption.
Avec amour, elle s’efforce de leur apporter des valeurs et un minimum de confort dans un quotidien parfois difficile.
A la télévision, le procès Rodney King bat son plein. Lorsque les émeutes éclatent, Millie va tout faire pour protéger les siens et le fragile équilibre de sa famille.
On se souvient tous de "Mustang", le magnifique premier film de Deniz Gamze Ergüven. C'est donc avec un apriori positif qu'on attendait "Kings", son nouveau film qui traite du délicat sujet des émeutes raciales de 1992 à Los Angeles.
Autant le dire tout de suite, quelle déception.
Après le chef-d’oeuvre qu’était Mustang on se demande s’il s’agit bien de la même réalisatrice qui a écrit et tourné ce brouillon.
Primo, ça part dans tous les sens, on ne sait trop quelle histoire nous raconte Deniz Gamze Ergüven. On est à mille lieues du " Détroit" de Kathryn Bigelow sorti à l'automne dernier.
Et puis quelle mouche a piqué la réalisatrice pour donner à son film, dans la seconde partie, des allures de comédie romantique?
A ce titre, la trop longue séquence du lampadaire , qui se veut drôle, ne fait rire personne.
Le plus grotesque de tout étant cette scène de rêve érotique.
Malgré des critiques françaises plutôt complaisantes (les spectateurs sont moins convaincus) face à un tel ratage, Deniz Gamze Ergüven va devoir vite se ressaisir ou alors on va croire que "Mustang" n’était qu’un bel accident.