Eux aussi furent des Stars! Aujourd'hui Charles Vanel.

Publié le 23 Mai 2013

                                                             

Charles Vanel est un acteur et réalisateur français. Il est né le 21 août 1892 à Rennes , et mort le 15 avril 1989 à Cannes . 

Il passa son enfance à St-Malo . Après une enfance difficile ou il est renvoyé de tous les établissements scolaires, à 12 ans il ne rêve que d'une chose, s'engager dans la marine . Mais sa vue déficiente le ramènera sur terre, ou plutôt sur scène .

 Charles Vanel suit ses parents à Paris et devient un spectateur assidu du théâtre Montparnasse.

Il découvre une nouvelle passion qui le fera tout d'abord devenir comédien, au théâtre d'abord, puis au cinéma ensuite .

Il tourne son premier film en 1912,  "Jim Crow" de Rober Péguy.

Il sera au combat lors de la première guerre mondiale jusqu'en 1916, année ou il sera libéré pour  une tournée de propagande en Amérique du sud .

Le cinéma est encore muet tandis que Charles Vanel enchaîne les films à raison de cinq à six par an, de 1922 à 1929. Un de ses rôles les plus marquants de cette époque est son interprétation de Napoléon dans Waterloo (1928) de  Karl Grüne. Son premier film parlant est  L' Arlésienne(1930) de  Jacques de Baroncelli .

                                     

Dans les années 30 il est l'un des acteurs fétiches de Raymond Bernard, avec qui il tourne "Faubourg Montmartre" (1931) , mais surtout "Les croix de bois" (1931) , et surement la meilleure adaptation du roman de Victor Hugo "Les misérables" (1933) , dans lequel il campe un Javert remarquable, au coté d'un Harry Baur en Jean Valjean .

 

 

Toujours dans les années 30, il est à l'affiche notament de Jenny de Marcel Carné, et surtout du chef-d'oeuvre de Julien Duvivier  "La belle équipe"(1936) .À noter que Julien Duvivier tourna une fin pessimiste dans lequel Jeannot (Jean Gabin) tue Charlot (Charles Vanel). Cette fin fut jugée trop négative par les producteurs obtinrent de Duvivier qu'il tourne une fin optimiste. C'est cette fin optimiste qui fut exploitée au cinéma . Les deux fins ont déjà été diffusées à la télévision française . 

 

                                      

Les années 40 sont plus difficiles . On le voit tout de même dans des films comme "Les affaires ont les affaires"  de Jean Dreville et  "Le ciel est à vous" de Jean Grémillon .

A la fin des années 40 et au début des années 50 il tourne surtout en Italie avant que Clouzot ne le fasse tourner dans "Le salaire de la peur". Il recevra le prix d'interprétation à Cannes pour ce rôle .

C'est une seconde carrière qui s'offre à lui désormais .

En 1954, c'est tout d'abord Guitry qui utilise son talent dans "Si Versailles m'était conté",puis Duvivier à nouveau dans L'Affaire Maurizius, et surtout Clouzot une nouvelle fois dans "Les Diaboliques" .

 

 

En 1955 on le retrouve à l'affiche avec Cary Grant, Grace Kelly, sous la direction du maitre du suspense, Alfred Hitchcock , dans "La main au collet" . 

Dans ce film Charles Vanel interprète un restaurateur, ancien collègue de  la Résistance de Cary Grant .

                                           

En 1956  c'est "La Mort en ce jardin" de  Luis Buñuel

                              

Clouzot fait pour la troisième fois appel à lui en 1960 dans "La vérité", film dans lequel il est l'avocat de Brigitte Bardot .

On le verra moins lors de cette décennie, mais on doit tout de même retenir des films commes "L'Aîné des Ferchaux" de Jean-Pierre Melville (1963), toujours en 1963, "Symphonie pour un massacre" de Jacques Deray,  "Un homme de trop" de Costa-Gavras (1966), "La Prisonnière" de  Clouzot (1968) .

Dans les années 70 , alors qu'il atteint les 80 ans , on le voit encore dans des films comme : "L'Aventure, c'est L'Aventure" de  Lelouch, " La Plus belle soirée de ma vie" d'Ettore Scola,  Cadavres exquis  de Francesco Rosi, et surement son dernier grand rôle dans " Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio en 1975, film ou il incarne le Dr Brézé, vieux chirurgien, véritable chef de clan .

                                 
On le verra une dernière fois dans " Les Saisons du plaisir" de Jean-Pierre Mocky en 1987 .

Charles Vanel est l'acteur ayant la plus longue carrière de l'histoire du cinéma avec plus de deux cents films, le tout sur une période de 77 ans.

Charles Vanel disait : « La vie, c'est comme la mayonnaise, il ne faut pas la rater. » Il s'y efforça pour son compte en sacrifiant à ses trois virus : la pierre, la mer et le cinéma. «J'ai acheté au moins dix maisons, récapitulait-il. J'ai eu encore plus de bateaux". 

 

Quelques uns de ses nombreux films :

1912 - Jim Crow (Robert Peguy)

1926 - La Proie du vent (René Clair)

1928 - Waterloo (Karl Grüne)

1929 - Dans la nuit (Charles Vanel)

1930 - Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur)

1931 - Daïnah la métisse (Jean Gremillon)

1931 - Faubourg Montmartre (Raymond Bernard)

1931 - Les Croix de bois (Raymond Bernard)

1932 - Affaire classée (Charles Vanel)

1932 - Au nom de la loi (Maurice Tourneur)

1933 - Le Grand Jeu (Jacques Feyder)

1933 - Les Misérables Les Thénardier (Raymond Bernard) 

1933 - Les Misérables Liberté liberté chérie (Raymond Bernard) 

1933 - Les Misérables Une tempête sous un crâne (Raymond Bernard) 

1933 - Obsession (Maurice Tourneur)

1935 - L'Equipage (Anatole Litvak)

1935 - Michel Strogoff (Jacques de Baroncelli & Richard Eichberg)

1936 - Abus de confiance (Henri Decoin) 

1936 - Jenny (Marcel Carné)

1936 - La Belle équipe (Julien Duvivier) 

1939 - La Loi du Nord (Jacques Feyder)

1940 - Le Diamant noir (Jean Delannoy)

1942 - Les Affaires sont les affaires (Jean Dréville)

1943 - Le ciel est à vous (Jean Gremillon) 

1949 - Au nom de la loi (Pietro Germi)

1951 - Brigades volantes (Fernando Cerchio)

1953 - Le salaire de la peur (Henri-Georges Clouzot) 

1953 - Si Versailles m'était conté... (Sacha Guitry)

1954 - L'Affaire Maurizius (Julien Duvivier)

1954 - Les diaboliques (Henri-Georges Clouzot) 

1954 - Les gaietés de l'escadron (Paolo Moffa)

1955 - La Main au collet (Alfred Hitchcock) 

1956 - La Mort en ce jardin (Luis Buñuel) 

1956 - Le Feu aux poudres (Henri Decoin)

1958 - Le Gorille vous salue bien (Bernard Borderie) 

1958 - Rafles sur la ville (Pierre Chenal)

1959 - La Valse du Gorille (Bernard Borderie)

1959 - Pêcheur d'Islande (Pierre Schoendoerffer)

1960 - La vérité (Henri-Georges Clouzot) 

1961 - Tintin et le mystère de la toison d'or (Jean-Jacques Vierne)

1963 - L'Aîné des Ferchaux (Jean-Pierre Melville) 

1963 - Symphonie pour un massacre (Jacques Deray)

1963 - Un Roi sans divertissement (François Leterrier) 

1965 - Le Chant du monde (Marcel Camus) 

1966 - Un homme de trop (Costa-Gavras)

1968 - La Prisonnière (Henri-Georges Clouzot)

1972 - L'Aventure, c'est L'Aventure (Claude Lelouch) 

1972 - La Plus belle soirée de ma vie (Ettore Scola)

1975 - Cadavres exquis (Francesco Rosi)

1975 - Sept morts sur ordonnance (Jacques Rouffio)

1976 - Alice ou la dernière fugue (Claude Chabrol)

1976 - Comme un boomerang (José Giovanni) 

1981 - Trois freres (Francesco Rosi) 

1987 - Les Saisons du plaisir (Jean-Pierre Mocky)

Rédigé par fatizo.over-blog.com

Publié dans #Cinéma, #Charles Vanel

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G
bonjour ami.... des tas de soucis, ce qui explique mes apparitions sporadiques.. Charles... le grand Charles... quel hommage mérité 1 000 fois ! je t'avais dit qu'avec philippe léotard on devait écrire un scénario... les acteurs auraient été les suivants.... Léo Ferré... Charles Vanel ... Coluche et Léotard.... le film devait s'appeler """ L'ANAR"" !! ce projet était ""maudit" !! Vanel étant déjà très vieux à l'époque devait se contenter d'être dans un fauteuil à bougonner toute la journée et pester contre la société !!! il a ""raté"" le CESAR... avec un rôle pareil ! amitiés !!!
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F
Je me doute bien que tu as des soucis vu le peu de fois que l'on te voit ici en ce moment .<br /> J'espère tout de même te voir cette année comme promis .<br /> Pour revenir à Charles Vanel, il était un peu trop vieux pour avoir un césar,, un d'honneur , mais peut-être qu'on lui a décerné , je n'ai pas vérifié .<br /> Bon WE l'ami.