L'age d'or du western hollywoodien.

Publié le 8 Août 2014

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Le western apparaît au tout début du cinéma mais c’est à partir de 1939 avec "La chevauchée fantastique" de John Ford, que l’intérêt pour ce genre grandit auprès du public et des producteurs de cinéma. 

Cette même année sortent deux autres westerns importants, "Les conquérants" de Michael Curtiz et "Jesse James" d’Henry King.

Mais si le western prend son essor aux USA à cette période, ce n’est pas du tout à fait du au hasard. En effet en 1939 l’Europe s’enlise dans la guerre, la position isolationniste des américains les fait se concentrer sur leur passé avec la conquête de l’ouest, mais aussi avec des films comme  "Autant en emporte le vent" (Victor Fleming).

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Film après film, les cinéastes prennent conscience qu’au travers du western il ne s’agit plus seulement de faire référence à l’histoire de l’Amérique, mais de traiter également des questions du temps présent ainsi que du comportement de l’être humain.

Le maître du genre reste sans conteste John Ford, qui avait déjà signé de nombreux westerns du temps du muet. Au delà de "La chevauchée fantastique" cité plus haut, son premier chef-d’oeuvre, il réalisera à lui seul quelques uns des plus grands films du genre. On citera "La Poursuite infernale", "Le Massacre de Fort Apache", "La Charge héroïque", "Rio Grande", "L’Homme qui tua Liberty Valance", "Les Cheyennes", et "La Prisonnière du désert ", souvent considéré comme le meilleur western de l’histoire.

Mais pour rendre hommage à ce genre j’ai fait le choix de ne vous montrer qu’un seul film par réalisateur, et ceci sur une période de 20 ans, ce qui correspond à l’age d’or du western hollywoodien.

Après "La chevauchée Fantastique" de John Ford, film inspiré de "Boule de suif", de Guy de Maupassant, voici "La caravane héroïque" ( 1940), de Michael Curtiz.

Connu jusqu’ici pour ses films d’aventures ( "Capitaine Blood", "La Charge de la brigade légère", "Les Aventures de Robin des Bois"), le futur réalisateur de Casablanca nous offre ici son meilleur western avec en héros principal son acteur fétiche, Errol Flynn. L’histoire se situe pendant la guerre de Sécession.

Autre grand touche à tout du cinéma américain, voici Raoul Walsh avec "La Charge fantastique" (1941) .

On retrouve encore Errol Flynn qui incarne ici  le général Custer.

William Wellman revient sur le thème du lynchage, déjà traité par exemple dans Fury par Fritz Lang, mais cette fois par l’intermédiaire d’un genre qui a surtout habitué le spectateur à n’être considéré que comme un simple divertissement.

Duel au soleil (1946) de  King Vidor, avec Jennifer Jones, Joseph Cotten, Gregory Peck.

Cette histoire d’amour fou et de femme fatale pourrait paraître excessive,  mais la splendeur des images, la réalisation et le talent des interprètes en font un film magistral, très audacieux pour le prude cinéma hollywoodien de l’époque.

La Rivière rouge (1948) de Howard Hawks, avec John Wayne et Montgomery Clift. 

L’un de mes westerns préférés.

Ici Hawks ajoute une évidente dimension psychanalytique à tous les ingrédients habituels du genre. Nous assistons à l’opposition entre Wayne et son fils adoptif, magnifiquement incarné par le débutant Montgomery Clift. A noter que dans cet univers d’hommes,c’est un personnage féminin qui au final se révélera être la solution à ce conflit.

Hawks réalisera d’autres excellents westerns comme "La captive aux yeux clairs" (1952) et surtout "Rio Bravo" (1959).

"Winchester 73" ( 1950) d’Anthony Mann, avec James Stewart .

Ce film ouvre la collaboration fructueuse entre Mann et Stewart. En effet, on retrouvera à 4 autres reprises ("Les Affameurs" (1952), "L’Appât" (1953), "Je suis un aventurier" (1954) et  "L’Homme de la plaine" (1955)),  l’association des deux talents pour d’autres westerns de grande qualité.

On doit aussi à Anthony Mann "L’homme de l’ouest" (1958) ; avec Gary Cooper

"La flèche brisée" (1950) de Delmer Daves, avec James Stewart.

Ce film est l’un des premiers qui montre les Indiens sous un angle positif.  Il allait entraîner derrière lui d’autres westerns qui réhabilitent totalement ce peuple.

"L’Homme des vallées perdues" (1953) de George Stevens, avec Alan Ladd.

Dans une vallée perdue du Wyoming, le vieux Ryker sème la terreur parmi les fermiers pacifiques. De passage dans la commune, Shane, un aventurier se lie avec Starett qui l’accueille chez lui.

"Le Jardin du diable"(1954) d’Henry Hathaway, avec Gary Cooper, Susan Hayward et Richard Widmark.

Une femme engage trois hommes pour délivrer son mari, coincé dans une mine d’or.

Tient-elle absolument à sauver son mari ou est-ce l’or qui l’intéresse ? L’aime-t-elle encore ou est-elle prête à partir avec le premier aventurier venu ?

Le début des années 60 voit les derniers grands classiques du western, bientôt de nouveaux réalisateurs vont faire évoluer le genre. On pense tout particulièrement à Arthur Penn (Le gaucher, Little Big Man) ou Sam Peckinpah (La Horde Sauvage, Pat Garrett et Billy le Kid) .

Rédigé par fatizo.over-blog.com

Publié dans #Cinéma, #western

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T
L'homme des vallées perdues est mon préféré !
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J
Bonsoir Fatizo,<br /> Quand nous pensons &quot;western&quot; avec mon mari (qui adore ça !), ce sont de ces westerns-là que nous parlons; ensuite, les westerns dits &quot;spaghetti&quot; sont, à mon avis très décevants; même le réputé &quot;Il était une fois dans l'Ouest&quot; n'a jamais réussi à nous accrocher ! Mais chaque fois qu'un de ces vieux western repasse sur une chaîne cinéma, nous ne les ratons pas ! <br /> Bises bonne soirée
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F
Bonsoir Janice,<br /> Moi aussi je préfère les westerns &quot;classiques&quot; aux spaghettis, qui sont plus des parodies qu'autre chose.<br /> Je ne partage pas l'avis de ceux qui trouvent que le western est un genre mineur, bien souvent il y a des messages forts à y trouver .<br /> P.S<br /> On ne trouve plus ton blog, l'aurais-tu supprimé?<br /> Bises et bonne soirée Janice