"HHhH" de Cédric Gimenez
L’ascension fulgurante de Reinhard Heydrich, militaire déchu, entraîné vers
l’idéologie nazie par sa femme Lina. Bras droit d’Himmler et chef de la Gestapo,
Heydrich devient l’un des hommes les plus dangereux du régime.
Hitler le nomme à Prague pour prendre le commandement de la Bohême-Moravie
et lui confie le soin d’imaginer un plan d’extermination définitif. Il est l’architecte
de la Solution Finale.
La signification de ces quatre lettres identiques dans le titre du film de Cédric
Gimenez : HHhH signifient en allemand à « Himmlers Hirn heißt Heydrich« ,
c’est-à-dire « le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich »
Le réalisateur Cédric Jimenez (Aux yeux de tous, La French) revient sur l'attentat
qui a permis d'éliminer Reinhard Heydrich. Pour traiter ce fait historique il a adapté
le livre de Laurent Binet
La première partie nous montre le parcours du monstre qu'était Reinhard Heydrich.
On y découvre aussi le rôle important qu'a tenu son épouse à ses tous débuts,
lorsqu'elle croyait en Hitler bien avant qu'il soit au pouvoir. Mais personnellement
j'ai préféré la seconde partie du film, celle ou l'on montre la Résistance tchèque
préparant l'attentat .
Cédric Jimenez réussit parfaitement à nous montrer leurs doutes, leurs
interrogations. Que faut-il faire lorsque Londres demande d'éliminer le bourreau de
Prague sachant que les nazis vont se venger en exécutant des civiles? Pour
certains il est évident qu'il faut obéir, mais d'autres sont plus réservés. Nous nous
sommes tous posés ces questions face aux actes de la Résistance . Le film permet
de nous apporter une réponse définitive.
Sachant qu'Hitler a déclaré que la mort d'Heydrich était plus importante que la
perte d'une bataille, et que le bourreau de Prague devait très vite être muté à Paris,
on peut légitimement penser que sa mort fut très bénéfique pour la poursuite de la
guerre. http://www.parismatch.com/Actu/International/27-mai-1942-Josef-Gabcik-
Jan-Kubis-Ils-ont-tue-Heydrich-157775
"Ce qui nous lie" de Cédric Klapisch.
Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du
monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son
enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste
avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui
s’enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité,
s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils fabriquent.
Ce film possède un gros défaut, sa musique, terriblement mal adaptée à cette
histoire. Sinon, il s'agit d'un très joli film.
2 frères et une soeur qui se retrouvent après le décès de leur père. La vigne, la
terre, l'héritage (dans tous les sens du terme), les racines, l'amour, il y a tout cela
dans ce film .
Les acteurs sont tous excellents, y compris les seconds rôles. On citera Pio Marmaï,
un acteur qui mérite plus de grands rôles.
Et puis on nous montre bien l'exigence et les difficultés de ces gens qui sont en
rapport constant avec la terre, la nature. Bien sur quelques beaux esprits
n'apprécieront pas, comme ce journaliste de l'Humanité qui écrit "Les trémolos
nostalgiques sur les racines et la famille sentent le renfermé." Si l'on traduit le fond
de sa pensée ce film c'est "Travail , famille, patrie." Si l'on écoute ces
pseudo-intellos, tous les films doivent se situer à Paris ou en banlieue.
Je me souviens qu'à l'époque de la sortie du film "Les Enfants du marais" de Jean
Becker, certains déjà parlaient de film "pétainiste". Ils n'ont vraiment pas beaucoup d'imagination pour des intellos.