Le Concerto d'Aranjuez de Joaquín Rodrigo (1939).

Publié le 16 Mai 2014

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Joaquín Rodrigo est né le 22 novembre 1901 à Sagunto (Valencia). Il était le plus jeune d’une famille de dix enfants et devint aveugle à l’age de trois  ans  suite à une épidémie de diphtérie.

Après avoir débuté ses études musicales en Espagne et composé sa première oeuvre, "Juglares" (1923), il s’exile à Paris où il suit les cours de Paul Dukas entre 1927 et 1931.

Pendant la guerre civile espagnole, il réside en France, en Allemagne, en Suisse et en Autriche, tout en continuant à composer.

En 1939, après la guerre civile, il rentre à Madrid et compose l’oeuvre majeure de sa vie, le Concerto d’Aranjuez, la première œuvre de concert composée spécifiquement pour guitare et orchestre symphonique.

(NarcicoYepes- second mouvement)

 

Créé à Barcelone le 9 novembre 1940 avec le guitariste espagnol Regino Sainz, cette oeuvre assure aussitôt sa notoriété internationale.  Ils composera d’autres concertos dans le même esprit mais aucun ne parviendra à obtenir le même succès  .

Ses autres œuvres comprennent des ballets, musiques de films, des opérettes, des pièces vocales etc….

Joaquin Rodrigo mourut le 6 Juillet 1999, à Madrid, en Espagne, et a été enterré à côté de sa femme Victoria dans le cimetière à Aranjuez

(Paco de Lucia -Second mouvement à partir de 5mn 50, troisième mouvement à partir de 17mn).

 

Voici comment le célèbre guitariste Narciso Yepes présentait cette oeuvre:

Le Concerto d’Aranjuez est le premier concerto pour guitare et orchestre écrit par un compositeur contemporain. Joaquin Rodrigo lui a donné le nom de la ville d’Aranjuez, parce que la petite ville verdoyante au bord du Tage, avec ses Palais et ses jardins tracés à la française, est caractéristique du XVIIIème siècle espagnol. Le Concerto d’Aranjuez est un jeu de lumières et de sentiments.

Le premier mouvement est la pointe du jour en Castille. En quelques instants, la terre est recouverte de lumière. Tout est frais, tout est jeune, avec cette pointe de piquant qui fait la musique de Rodrigo.

Le deuxième mouvement, le plus célèbre, est l’après-midi sans hâte, qui se prête aux confidences. La lumière est plus douce, le temps ne compte pas : ce sont des moments de paix qui tiennent de l’éternel.

Le troisième mouvement est le soleil de midi, quand la lumière est cinglante et que les ombres n’existent pas. Rodrigo fait une pirouette pour ne pas s’attacher au dramatisme du second mouvement.

Quant à Joaquim Rodrigo, il disait ceci: « Je n’aurais jamais imaginé que ce concerto puisse susciter autant d’enthousiasme auprès de publics, de peuples, de coutumes, voire de goûts si différents ». Joaquin Rodrigo

Il existe également de nombreuses versions jazz du Concerto d’Aranjuez .

 On le retrouve également au cinéma, comme ici dans "Les virtuoses" (1997) .

Et en chanson bien sur.

 

Rédigé par fatizo.over-blog.com

Publié dans #Musique

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Il doit y avoir peu de concertos pour guitare de ce niveau ! Merci pour le partage.
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