Déchéance de la nationalité: Encore un bel exemple de la nullité de notre classe politique.
Publié le 25 Décembre 2015
La France aura connu en cette année 2015 des attentats d'une violence sans précédent, elle aura aussi montré que sa population n'avait pas l'intention de se laisser impressionner par des barbares qui n'ont qu'un seul but dans l'existence, semer la terreur.
Mais si les Français ont su, dans leur très grande majorité, se montrer digne face à ces massacres, nos élites n'ont pas toujours été à la hauteur de la situation. J'en veux pour seul exemple le sujet qui fait débat ces derniers jours, la déchéance de la nationalité.
D'un coté nous avons un pouvoir qui donne le sentiment de reculer lorsque Christiane Taubira annonce, depuis l'Algérie, l'abandon de la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme, une annonce faite par le Président lors du Congrès de Versailles le 16 novembre dernier.
Et puis le lendemain, patatras, à la surprise générale l'exécutif annonce que cette mesure figure bien dans les dispositions pour lutter contre le terrorisme.
A quel jeu joue François Hollande?
A-t-il volontairement fait croire qu'il revenait en arrière afin de piéger la droite, de l'obliger à dire qu'elle tenait plus que tout à cette mesure afin de l'obliger à voter pour le moment venu?
Si c'est le cas, le Président de la République fait juste preuve d'un cynisme à la François Mitterrand en la circonstance . Quant à la droite et le FN, ils nous laissent croire que la déchéance de nationalité est un élément capital afin de lutter contre le terrorisme .
Mais comme 90% des Français sont pour, alors en bon politique on est pour.
Mais il y a pire avec l'attitude de la gauche de la gauche, qui a l'indécence de s'indigner pour dénoncer une loi qui va toucher quelques monstres, et qui par ailleurs fait bien souvent preuve de mansuétude avec certaines dérives islamistes qui mettent en danger la laïcité dans notre pays.
Bien sur, ils ont quelques arguments du genre : "Une telle mesure peut entraîner des dérives si demain un régime autoritaire prend le pouvoir".
Ce raisonnement est d'une stupidité sans nom. Car par définition si un régime est autoritaire il fait ce qu'il veut, qu'importe ce qui a bien pu être voté auparavant.
On nous dit aussi qu'on va créer des français de seconde zone, avec moins de droits que les autres. On peut tout d'abord répondre à ces gens qu'un non-terroriste ne risque rien.
Et puis pour rester sur l'argumentation stupide, on peut aussi leur répondre qu'une personne qui a la double nationalité n'est déjà pas un français comme un autre, il a plus d'avantages.
Les partis les plus à gauche de notre pays ne comprennent pas leur recul permanent élection après élection. Mais en donnant le sentiment de toujours protéger le voyou ou pire le terroriste, de vouloir toujours plus d'immigrés sur notre sol, d'être intransigeant sur la laïcité avec le curé mais beaucoup moins lorsqu'il s'agit de l'Islam, comment peut-elle être bien perçu par une population qui est en souffrance, qui se dit "ils s'occupent d'eux avant de penser aux français qui vont mal".
Alors ces Français là n'ont plus qu'un seul refuge, le FN, un parti qui leur dit ce qu'ils ont envie d'entendre. Et au diable si ce parti maltraite les journalistes et la culture, si parmi ces dirigeants il y a des admirateurs du 3ème Reich .
Une fois de plus, en s'écharpant sur un sujet dont on sait très qu'il ne résoudra en rien le problème du terrorisme, et qui d'un autre coté, ne remet pas les droits des binationaux non condamnés pour terrorisme, nos politiques de tout bord prouvent qu'ils ont bien vite mis de coté les 130 victimes, les nombreux blessés, ainsi que leurs familles et amis.